Merci aux nombreux contributeurs actifs sur cette rubrique, autant pour les pièces,
les photos que les autorisations.
Voici une pièce peu difficile à identifier sur un Concorde (Rires) il s'agit de la perche anémométrique.
Cet ensemble de pièces fournit des indications de pressions (pour des calculs de vitesse) ainsi qu'une indication de température.
La perche anémométrique des premiers exemplaires Concorde était différente, comprenant d'autres éléments de mesures.
Comme sur tous les avions de ligne cette pièce dispose d'un système de dégivrage incorporé, mais contrairement aux autres avions de ligne pour le coup, très rapidement, ce dispositif n'est plus d'aucune utilité en croisière.
En effet, le domaine de prédilection de Concorde était Mach2.
Et à Mach2 à combien, selon vous, par échauffement cinétique s'élève la température de la pointe avant ?
La température maximale admissible était de + 127°C
Comme à une altitude de 55000 pieds la température extérieure oscille généralement autour des - 60°C, cela correspond en fait à une élévation de + 187°C mesurée sur la pointe avant, même si celle-ci reste à + 127°C.
La conséquence directe est une explication des différentes nuances du métal parfaitement bien visibles sur la pointe avant, exactement comme sur le pot inox de votre voiture ou moto !
Autre série de photos sur la perche anémométrique de F-BVFA.
Cette pièce ayant volé a été réformée par la Division Concorde en janvier 2002 comme l'atteste l'étiquette.
Une dernière vision de la perche sur l'avion, que l'on appelait d'ailleurs assez régulièrement le "pointu".