21 Septembre 2021 : Navigation vers Beauvoir-Fromentine en Robin DR401
Mes vols derniers furent consacrés à emmener quelques collègues de travail et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils sont tous revenus bien contents.
Aujourd'hui je me rends sur le joli terrain à usage restreint de Beauvoir-Fromentine, situé à proximité de l'Île de Noirmoutier.
Pas de doute possible si vous venez par la voie des airs sur Beauvoir-Fromentine vous verrez obligatoirement l'île et le fameux passage du Gois.
Suite à ma demande via le formulaire rempli au préalable auprès de la DGAC pour obtenir l'autorisation qui va bien et valable pendant 3 mois, j'ai donc pu me rendre sur ce petit aérodrome et sa piste en herbe de 630 mètres orientée 10-28.
Lisez-bien et très attentivement toutes les consignes avant d'entreprendre un trajet et/ou demandez conseils, car il y a quelques pièges possibles liés surtout à la zone marécageuse, protégée et touristique.
Vous allez certainement m'en vouloir un peu car il y aura très peu de photos aériennes de mon vol, j'ai joué les égoïstes pour en prendre plein la vue... Disons que ce n'est que partie remise, je reviendrai prochainement avec un passager qui se chargera des photos.
Après moins de 40 minutes de vol (le vent m'a aidé) depuis Ancenis j'étais posé piste 10 sur Beauvoir-Fromentine (LFFO), un vent pas trop fort mais plein travers gauche.
Quelques vues à suivre des installations.
Petit passage au local de l'aéroclub (bâtiment en blanc) pour saluer les pilotes et régler ma taxe d'atterrissage.
Que je complète d'ailleurs avec des photos prises au mois de juillet.
Sortie Charlie 10-28
Une fois posé, surtout aucune improvisation du genre, je passe de l'herbe de la piste vers l'herbe du parking au plus court, des sorties sont prévues et ils faut impérativement les emprunter.
Ailleurs des sorties prévues, parfaitement bien identifiées d'ailleurs, il y a des ornières et c'est assez marécageux, comme diraient nos humoristes : "Certains ont essayé, ils ont des problèmes..."
Les avions, j'aime toujours bien !
Bien, revenons au vol d'aujourd'hui.
Bye-Bye Beauvoir et à bientôt.
Une fois posé à Ancenis (presque 15 mintes de plus dans l'autre sens, le vent ayant forci et surtout avec sa composante de face bien plus importante !) je jette un oeil à Roméo India en maintenance.
Sur le sujet je vais vous montrer quelques trucs techniques propres aux avion Robin.
Côté moteur, rien de bien particulier, c'est du Lycoming que l'on retrouve sur pas mal d'avions.
Côté stabilisateur arrière monobloc, là c'est plus intéressant.
La flèche jaune montre le vérin électrique qui actionne le "trim" de profondeur sur les DR401.
Pour être plus technique il change le point neutre du tab qui agit alors comme un trim de profondeur.
Sur les DR400 (génération d'avant) c'est toujours le même principe sauf que c'est mécanique (pas de vérin électrique) et on l'actionne à la main.
Là je vais détailler un peu plus.
Sur cette gamme de Robin le stabilisateur arrière est dit monobloc.
C'est à dire pas de plan fixe + partie mobile articulée, non ici tout bouge, le plan tout entier.
3 charnières à l'avant du plan pour le rendre mobile (légende 5)
Pourquoi à l'avant du plan, j'explique ensuite.
Ce plan est actionné via un système aller/retour de câbles.
Légende 2 : le câble qui sert quand on tire sur le manche, pour cabrer l'avion.
Son homologue en légende 4 : quand on pousse sur le manche pour faire piquer l'avion.
En légende 1 on trouve une masse d'équilibrage statique et qui sert aussi d'amortissement en vol.
Rappelez-vous les articulations du stabilisateur monobloc sont volontairement situées sur l'avant du plan, naturellement il retombe de lui-même vers l'arrière, il faut donc l'équilibrer.
En vol, le fait d'avoir des charnières sur l'avant du plan monobloc fait que naturellement ça tend vers un équilibre sain et stabilisé.
Avec le tab sur le bord de fuite qui bouge à l'inverse des mouvements du stabilisateur monobloc, lui aussi stabilise la position du stabilisateur monobloc.
La masselotte (légende 1) apporte aussi de l'inertie pour éviter le fluter en vol.
Légende 3 : on trouve la butée basse et haute pour le déplacement totale du stabilisateur monobloc.
Chaque fois que durant une prévol vous actionnez un peu fort la gouverne de profondeur à la main et que vous entendez ce bruit métallique diapason caractéristique, pas bien, c'est que vous êtes venus heurter trop fort cette pièce en forme de U inversé.
Un avion, en règle générale, on s'y prend avec douceur.