Pierre Mathevet et son projet de bimoteur léger AEROMAT
Actualisation de cette rubrique le 09/11/2019, suite à la contribution du constructeur amateur M. BOESCH m’ayant contacté dernièrement, qu’il en soit vivement remercié.
Vous trouverez donc maintenant quelques photos du « Poussin » de Pierre Mathevet.
A cet avion largement modifié devait succéder logiquement la construction du prototype bimoteur Aeromat, imaginé par Pierre Mathevet.
Je dédie cette page à Pierre Mathevet, un homme passionné d’aviation, très doué de ses mains, pilote et constructeur amateur.
Sa santé ne lui ayant pas laissé le temps d’aller jusqu’au bout de son dernier projet aéronautique, ses enfants que je remercie, m’ont légué une partie de ses plans, un lot conséquent de matière allant avec sa maquette d’étude non achevée à l’échelle ¼ , qui devait lui servir pour définir quelques agencements et avoir une idée plus précise sur le rendu final de son avion.
Pierre Mathevet avait déjà construit 3 avions de la gamme POUSSIN, dont un qui disposait d'un train rentrant.
Il était bien évidemment connu dans le monde de l’aviation et travaillait sur un 4ème avion qu'il n'a pas non plus eu le temps d'achever, et aujourd'hui parti en Bretagne.
Voici donc à suivre quelques photos du POUSSIN, version à trains rentrants et profil fuselage modifié.
Merci à Monsieur BOESCH pour les photos.
Le profil du fuselage du POUSSIN est ici largement amélioré par l'emploi de mousse extrudée et profilée.
Monsieur Pierre Mathevet est visible de dos sur cette photo.
Pierre Mathevet devant son avion (l'homme à la moustache) donnant quelques explications.
Si vous regardez attentivement le bloc arrière de cet avion vous trouverez quelques points de similitudes avec la maquette du bimoteur qui sera décrite plus loin.
Vue sur le train rentrant, une modification majeure pensée et réalisée par Pierre Mathevet.
Avion POUSSIN à un stade bien avancé de la construction, mis en croix ici.
Son tout dernier projet nettement plus ambitieux, dont il était intégralement le géniteur, portait sur la réalisation d’un bimoteur à trains rentrants dont le nom était AEROMAT.Je vais longuement vous en parler sur cette page.
Ce bimoteur se décline en deux versions possibles, suivant la motorisation utilisée : avec du Rotax ou du moteur Volkswagen.
C'est un avion de la classe 3 places, puisque partant d’une base de Jodel DR-1050 pour sa partie fuselage !
Oui vous m'avez bien lu, on part d'un fuselage du monomoteur Jodel DR-1050 Ambassadeur, avion bien connu réputé solide et léger, pour finir sur un bimoteur après pas mal de modifications, et surtout en lui greffant une aile totalement nouvelle !
Le fuselage du monomoteur Jodel DR-1050 Ambassadeur que vous voyez ci-dessous, Pierre Mathevet l’avait déjà dans son atelier, c'est dire si son projet était déjà bien acté.
Pour les nombreux sceptiques qui s'interrogent sur la faisabilité d'un tel projet, car je sais d'avance qu'il y en aura, je vais m'efforcer de vous donner plus de détails.
Mais avant ceci, et je le redis une nouvelle fois, Monsieur Mathevet avait déjà une expérience certaine en matière de construction aéronautique, ainsi que dans la réparation des avions divers et variés dans les ateliers.
Il a aussi travaillé en collaboration avec le constructeur d’avions Gatard, dont vous trouverez ici quelques réalisations : Avions GATAR
Poursuivons la description de son appareil avec la partie fuselage.
Sur les 2 photos précédentes vous voyez un vrai fuselage de Jodel DR-1050 Ambassadeur.
Sur la photo ci-dessous vous avez le même, mais version maquette, 1/4 de la taille réelle.
Le couple avant sera repris, un nouveau bâti servira à la fixation du train avant rentrant, avec tout le mécanisme qui va avec.
Des lisses seront ajoutées et divers renforts pour terminer joliment la pointe avant.
L'arrière du fuselage, qui recevra des gouvernes monobloc agrandies, sera lui aussi renforcé et une nouvelle arrête dorsale viendra se raccorder avec le moignon de dérive fixe (non visible sur la photo suivante) qui elle aussi contribuera au renforcement arrière.
Pour les futures qualités de vol, ce point est également très important.
La nouvelle verrière, de forme développable pour en simplifier sa réalisation, fait aussi son apparition et on ajoure une partie supplémentaire pour les hublots passager(s), au pluriel s'ils sont vraiment TRES légers !
Voici ce que cela donne : avouez que ça change totalement la ligne, n'est-ce pas ?
Les deux photos sont superposables, forcément, puisque c'est la même base de Jodel.
La même chose sur l'un des nombreux plans de Monsieur Mathevet, plan volontairement inversé ici vers la droite avec mon ordinateur, juste histoire d'être raccord avec la photo précédente.
Voici quelques caractéristiques de ce bimoteur, qui porte le nom : AEROMAT.
Envergure : 10.5 m
Longueur : 7,5 m
Surface aile : 14 m2
Envergure stabilisateur : 4,20 m
Surface stabilisateur 4,2 m2
Hauteur 2,70 m
Moteur : Volkswagen pour la version N°1
L’avion est classé 3 places, comme l'Ambassadeur DR-1050.
C'est donc un faux 2 +2
180 km/h en croisière
Aile totalement nouvelle équipée de volets à recul
Sur cet autre plan on trouvera une deuxième version du bimoteur, prévu pour des moteurs Rotax cette fois.
Cependant les deux versions possibles de motorisation figurent sur ce plan, si vous regardez attentivement.
Ma version retenue, pour continuer la construction de la maquette, sera la version VW car je trouve la ligne des nacelles moteurs plus jolie, et même si elles sont un peu moins aérodynamiques.
Voici initialement, ce dont j'ai hérité de Pierre Mathevet, via sa famille :
Un fuselage de presque 2 mètres, quasi terminé, avec son plan de profondeur monobloc installé.
Une aile, de plus de 2,50 mètres d'envergure sur laquelle il restait pas mal de travail à réaliser.
Et pour terminer la gouverne de direction réalisée en 2 parties, sur chantier à plat donc simplifié pour une maquette, mode de construction non retenu pour l'échelle 1, forcément.
Je précise à nouveau que la maquette n'était pas destinée à voler, juste pour une aide à l'agencement intérieur et la matérialisation visuelle du projet.
La partie arrière du fuselage sur cet autre plan, en rapport avec la photo précédente.
Voici l'avion dans le salon, peu de temps après la récupération du gros colis.
Et ce que cela donnait, mis en croix posé sur la table basse (qui vous donne une idée de l'encombrement) avec les trains principaux installés aussi dans leurs logements.
On s'attarde maintenant quelques instants sur le fuselage avec les photos qui suivent, admirez le travail, ça c'est de la belle construction aéronautique bois.
Ou encore quelques autres détails.
Vous l'aurez compris, je me suis donc décide à poursuivre la construction de l'aile qui, même si elle possède déjà son envergure finale, manque cruellement de surface à ce stade.
Je réalise toutes les nervures du caisson avant, et un bord d'attaque façon modèle réduit, puisque tout sera ultérieurement coffré.
Les puristes de la construction Jodel m'en voudront très certainement, d'avoir délaissé le mode roulé pour la confection du bord d'attaque, mais j'ai mes raisons.
La demi-aile d'extrémité droite ici est presque totalement terminée sur sa partie avant.
Et si je mettais grossièrement quelques fausses baguettes, posées sur l'aile ou sur le sol, juste histoire de voir pour la première fois les vrais volumes de cet avion.
Whaou, très, très joli tout ça.
Reprenons avec mes 2 demi-ailes, car il en reste encore une à finir sur le coffre avant, rappelez-vous.
Ici les 2 parties avant des 2 demi-ailes venant se raccorder sur le tronçon central d'aile, sont terminées.
Ah oui important !
J'ai oublié de vous préciser que l'aile est en 3 parties, mais tout le monde aura déjà compris.
Le tronçon central reçoit les 2 réservoirs d'aile ainsi que les 2 trains rentrants principaux, enfin on en reparlera plus tard.
Bien qu'il reste encore les volets d'atterrissage, les ailerons et les réservoirs d'aile du tronçon central à réaliser, il est déjà grand temps de songer aux nacelles moteurs, pour faciliter leur intégration.
Pendant que j'y suis j'en profite aussi pour renforcer le longeron du tronçon central, comme prévu sur le plan, avec un deuxième longeron contre-collé.
Je ne garantis pas la manière de le réaliser, mais sur les côtes extérieures, elles, sont parfaitement identiques à celles qui figurent sur le plan.
Il faut bien comprendre que l'aile de ce bimoteur n'aura strictement plus rien de commun avec celle d'un Jodel DR-1050 Ambassadeur, logique, il y a maintenant 2 moteurs à supporter, 2 réservoirs + 2 trains rentrants à caser, un système de volets à recul à intégrer, plus toutes les autres subtilités.
Le deuxième longeron de renfort ici au collage.
Pour un modèle réduit, même sans une semelle commune de longerons dessus et dessous, plus le coffrage d'aile à venir, je pense que ça aurait éventuellement pu être"volable", enfin il faudrait calculer ?
Pour l'avion à l'échelle 1, forcément que Monsieur Mathevet s'y serait pris autrement.
A ce stade on arrive quand même, mine de rien, à 25 couches de bois contre-collées pour ces 2 longerons !
Le renforcement du longeron principal du tronçon central, donc voilà ça c'est fait, on retourne vite à la modélisation des nacelles moteurs.
Il manque toujours une grosse surface d'aile ici, pour cela que les nacelles paraissent si volumineuses.
Oui je sais, je suis incorrigible, j'ai toujours envie de voir ce que ça donne en plus grand, j'en profite d'ailleurs pour changer d'étage.
Avec la moquette bien plus moelleuse que le carrelage, le fuselage sera content.
Pendant que j'y suis, je rajoute un semblant de moignon de volet d'atterrissage, juste pour voir.
...et un faux réservoir aussi sur l'emplanture du tronçon central.
Une fausse hélice, en plus du faux cône, pour la modélisation d'un vrai bimoteur cette fois.
Je trouve vraiment la ligne de cet avion : superbe.
Assez joué, reprenons le vrai travail du bois, pour la réalisation des nacelles moteurs.
On aurait presqu'envie d'y intégrer 2 mini turbines, comme troisième option de motorisation possible...
Et comme toujours, je remonte l'ensemble, pour voir...